Ma démarche
 
L‘image la plus importante, c’est la figure humaine dans ce qu’elle reflète sa complexité. L’image qui m’intéresse, est celle qui est en relation avec l’Homme, l’Homme qui s’inscrit simultanément dans la mémoire du passé, l’instant présent et le futur.

Je travaille à partir de ce que je connais en extrapolant ce que je ne connaîtrai jamais.Mon travail allie une facture classique à un univers décalé, parfois humoristique, parfois inquiétant.
Mes tableaux sont très construits. Chaque élément se positionne sur une perspective en relation avec les autres éléments, créant une harmonie sans symétrie, tendue par des diagonales. Dans mes tableaux, j'essaie de représenter l'interaction entre deux éléments plutôt que ces éléments eux-mêmes. Il s'agit d'aller au delà de la démarche qui consiste à opposer une forme à une autre.

Je cherche davantage à comparer des postures ou des processus pour les organiser en un tout cohérent et dérangeant. Mon travail consiste à ordonner ou désordonner le visible, en isoler parfois les composants pour les recomposer. C’est une problématique qui inclut ce qui me constitue,  la gestuelle et les matériaux utilisés, le sujet et l’objet de ma composition....
Dans la série des Brocards, mes personnages dans leur solitude se détachent commes’ils venaient à se superposer à un monde absent. C’est cette absence même qui rend compte le mieux d’un monde violent. Le réalisme comme interrogation du réel.
Dans ma série Dérileum, je travaille en abîme. Il m’est douloureusement indispensable de figer sur la toile le monde extérieur et le désir, l’angoisse et le déséquilibre qui nous habitent, en peignant des monstres, des mues ou de  simples métamorphoses.